Mongolie Intérieure

Publié par Rosalie, Cédric, Elise et Gabriel

Cédric ayant pu poser une journée de congés, vendredi soir nous nous sommes envolés direction Haila’er (qui signifie en langue mongole « l’endroit où croit la ciboulette sauvage »).

Il s’agit de la plus grande ville du nord de la Mongolie Intérieure.

A peine descendu sur le tarmac, l’immersion est totale : le terminal de l’aéroport est en forme de yourtes et le froid est saisissant.

 

Le terminal de l'aéroport

Le terminal de l'aéroport

A notre arrivée, nous avons d’abord été surpris par la beauté et la modernité de ce lieu. De grandes statues bordant les routes, à l’entrée de la ville une grande avenue et de grands immeubles illuminés.

Mais au premier virage : l’envers du décor.  De petites ruelles sombres, sales, des habitations délabrées, et au détour d’une décharge se trouvait  … notre hôtel.  

Présenté dans le « lonely planet » comme « un établissement un peu défraîchi mais proposant des chambres propres, de taille correcte, avec sdb moderne, » nous aurions plutôt noté «  si vous aimez la moisissure, les moquettes tachées et l’odeur du tabac froid, si  vous rêvez de vous douchez dans vos toilettes ou de vous brosser les dents avec un verre opaque (pour avoir servi maintes et maintes fois), si vous êtes sourd et que la saleté ne vous fait pas peur alors oui cet hôtel est fait pour vous sinon…et bien faites comme nous : bouchez vous le nez, les oreilles, fermez les yeux et faites de beaux rêves !!!

 

La chambre, la salle de bain et les alentours
La chambre, la salle de bain et les alentoursLa chambre, la salle de bain et les alentours

La chambre, la salle de bain et les alentours

Ayant besoin de réconfort, nous voilà parti à la recherche d’un restaurant  douillet proche de l’hôtel (les loulous nous claironnaient « maman j’ai faim », « maman j’ai mal aux pieds », « maman on est fatigué »...).

Tout ce que nous avons trouvé est un resto de rue souillé, où chaises et tables étaient disposées sous des tentes de fortune. Même si l’endroit ne payait pas de mine nous avons mangé de très bonnes brochettes de viande de… (on ne sait pas !) et le personnel était vraiment très sympathique. L’apéritif, nous a d’ailleurs été offert. Bien que pas à notre goût, nous lui avons fait honneur. 

Notre apéritif et notre resto de fortuneNotre apéritif et notre resto de fortune

Notre apéritif et notre resto de fortune

Le lendemain nous avons visité un musée (comprenant en autres de vieux chars d’assauts pour le plus grand plaisir de Gabriel) et un réseau de sinistres et glaciales galeries creusé sous la steppe au milieu des années 1930, pendant l’occupation japonaise de la Mandchourie. Nous avons ainsi pu découvrir les « chambres » où dormaient les soldats. Finalement notre hôtel n’était pas si mal …

Mongolie Intérieure
Mongolie Intérieure
Mongolie Intérieure

Nous nous sommes ensuite rendus dans la steppe de Jinzhanghan.

Un site fabuleux.

Bien que la pluie se soit invitée, nous avons pu promener au milieu des étendues de verdures luxuriantes s’étendant à perte de vue, admirer quelques chevaux sauvages, et dormir dans un des campements de yourtes aménagés le long d’une rivière sinueuse à une heure de route d’Haila’er.

 

Nous avons également découvert une nouvelle culture:

 

  • l’Ovoo, monument traditionnel. Il prend la forme d’un tas de pierres et se trouve au sommet des collines.
  • Le thé : Elise et Rosalie en ont commandé un pour se réchauffer sans savoir qu’ici la boisson fétiche est le thé au lait salé…

 

Nous avions pris le soin de réserver notre chambre avant le départ mais avons rencontré quelques difficultés à retrouver notre campement !!! Heureusement, nous avons pu compter sur la gentillesse de notre chauffeur de taxi qui, à force de patience, a réussi à nous dépatouiller. Ayant entièrement confiance en lui, nous nous sommes entendus pour que ce dernier vienne nous récupérer le lendemain et nous mène à la gare (il n’est pas aisé de trouver des taxis dans ce coin reculé).

Heureusement dans le calcul de nos horaires nous avions laissé une petite place pour les imprévus.

Chose improbable, nous avons été pris dans des bouchons au milieu des steppes !!!

Une vache qui traverse ? Non !

Des chevaux au milieu de la route ? Non !

Simplement quelques chinois très patients qui sur une route à double sens ont décidé de rouler à sens unique en pensant gagner du temps!

La solution ? Rouler dans le fossé, 1 mètre en contre bas, en slalomant entre les grosses pierres et  en évitant de s’embourber en remontant le talus pour rejoindre la route ! Impossible n’est pas chinois.

 

Des yourtes au milieu des steppes
Des yourtes au milieu des steppesDes yourtes au milieu des steppes

Des yourtes au milieu des steppes

Petite promenade
Petite promenade
Petite promenade
Petite promenade

Petite promenade

Mongolie Intérieure

Rendus à la gare nous n’avons jamais réussi à acheter des billets pour les enfants. La raison ? C’est gratuit (et on ne s’exprime ni en chinois ni en mongol). L’inconvénient ? Ils ont pour seul siège les genoux de papa et maman.  

Pouvoir admirer le paysage pendant près de deux heures a un prix : inhaler les odeurs dans le train.

Une fois de plus, étant les seuls occidentaux dans le train, nous étions l’attraction.

Notre voyage en train
Notre voyage en train
Notre voyage en train

Notre voyage en train

Arrivée à Manzhouli, dépaysement total : il s’agit d’une ville très colorée, en plein développement, à l’architecture russe où fleurissent les boutiques, les constructions et les hôtels destinés à la clientèle russe.

Elle est tellement présente que l’on nous a pris pour des Russes.

Mais étant français et certainement moins fortunés nous avons opté pour un petit chalet en rondins de style russe pour passer la nuit. Mis à part un style et des abords beaucoup plus plaisants, la chambre était a peine mieux que celle de notre premier hôtel ! 

Manzhouli de jour
Manzhouli de jour
Manzhouli de jour
Manzhouli de jour

Manzhouli de jour

Manzhouli de nuit
Manzhouli de nuit

Manzhouli de nuit

Notre hôtel aux allures de chalet russe

Notre hôtel aux allures de chalet russe

A mi-chemin entre la ville et la frontière russe nous sommes allés promener dans un curieux parc rempli de matriochkas géantes représentant aussi bien des personnages historiques que de grands sportifs, puis nous sommes allés à la frontière russe.

L'entrée du parc

L'entrée du parc

Nelson Mandela, Zinedine Zidane, la Chine et la Mongolie
Nelson Mandela, Zinedine Zidane, la Chine et la Mongolie
Nelson Mandela, Zinedine Zidane, la Chine et la Mongolie
Nelson Mandela, Zinedine Zidane, la Chine et la Mongolie

Nelson Mandela, Zinedine Zidane, la Chine et la Mongolie

Nous avons également croisés des habitants allumant des feux dans la rue. Selon les dires d’une serveuse, il s’agit d’une coutume locale mais nous n’avons malheureusement pas plus d’explication.

Mongolie Intérieure

Enfin, nous sommes allés au bord du lac Hulun Hu, l’un des plus grands lacs de Chine, appelé Dalai Nuur (lac-océan) en mongol. En effet, il est immense et émerge des steppes comme une mer intérieure mais est complètement dénaturé par le tourisme.

 

Nous avons tout de même passé un agréable moment avec notre taxidriver. Elle nous a accompagné tout au long de "la visite" sans cesser en nous photographier.

A midi, elle a refusé de manger avec nous. Peut-être avait elle peur qu'on déduise le repas du paiment de sa course? Ou peut-être que notre pique-nique ne lui convenait pas (pain de mie, boîte de sardine, madeleines, chocolat et bananes). Toujours est-il qu'elle nous a regardé manger ce qui nous a gêné. 

Elle s'est tout de même assise avec nous à table. Au départ elle voulez rester debout!!!

Le lac, le pic-nique, des mammouths
Le lac, le pic-nique, des mammouths
Le lac, le pic-nique, des mammouths

Le lac, le pic-nique, des mammouths

En conclusion, un super week-end un peu roots (mais on aime ça), quelques péripéties (dont on ne se lasse pas) et encore de magnifiques souvenirs...

Publié dans Voyage

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